L'hypothèse de la « simulation épisodique constructive » (Schacter & Addis, 2007) postule que les constructions mentales concernant le passé et le futur reposeraient sur un système de simulation épisodique commun (Szpunar, 2007; Addis et al., 2018). Ainsi, les informations disponibles en mémoire épisodique contribueraient à la construction de pensées épisodiques futures. Dans ce contexte théorique, le modèle TEDIFT (La Corte & Piolino, 2016) prédit que la proportion d'informations sémantiques personnelles augmente avec la distance temporelle. Nous avons, d'une part, évalué l'épisodicité de simulations épisodiques en fonction de leur distance temporelle après amorçage en réalité virtuelle. D'autre part, cette étude vise à examiner si la simulation épisodique dans le passé et le futur entraîne un « effet d'oubli induit par la simulation », qui se produit lorsque divers éléments épisodiques d'une même catégorie entrent en compétition (Ditta & Storm, 2016). Nous avons cherché à déterminer si cet effet est modulé par la distance temporelle des simulations mentales. Nous supposons que la plus forte sémantisation des simulations mentales dans des temporalités plus lointaines, caractérisée par un déclin de l'épisodicité, entraînera un effet d'oubli induit par la simulation plus faible.